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 France - Dolmen de Couronne Blanche [DLCOUE]

ID

DLCOUE

TypeDolmen
IntérêtDétruit
NomDolmen de Couronne Blanche
CommunePetit-Auverné
Ville procheChâteaubriant
DépartementLoire-Atlantique

PositionN47.58857 W1.26687 [LAT LON DEG II]  - prise sur carte 1:25.000
Lambert IIE : 329 065,2 293 881 [Lambert II]

 


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CommentaireDolmen détruit, fait de pierres blanches et entouré d'un cercle. Les fouilles de 1879 ont découvert un foyer sous un des piliers.

Extrait du Dictionnaire Archéologique de Loire Inférieure en 1883 par Pitre de LISLE du DRENEUC: « Dolmen de Couronne-Blanche (Section du Tertre). Cromlech ?

La route qui va du Petit-Auverné à la Barre-David traverse le village de la Provôté ; de ce point en suivant un vieux chemin qui descend aux vallées de la Janvraie, on arrive à un large carrefour ou se trouve une croix en pierre nommée dans le pays la croix de la Grée. Je traversais un soir les pièces qui remontent au-dessus de ce pâtis, lorsque arrivé au sommet de la cote, je me vis tout entouré d’une légion de roches blanches bizarrement disséminées sur la surface des champs. Les unes étaient debout, les autres couchées à terre; en m’avançant je vis qu’elles formaient une sorte de ronde autour d’un dolmen dont les pierres étaient d’un blanc pur et éblouissant. Au-delà de cette enceinte, deux buttes élevées en forme de tumulus se détachaient en noir sur le soleil couchant. Je profitai des dernières lueurs du jour pour examiner un peu ma trouvaille. Tout à l’entour du monument les terres avaient été nivelées par la charrue, et les tables du dolmen n’étaient plus en place. Cependant les blocs de pierre amoncelés dans la chambre avaient dû protéger ce qui se trouvait à l’intérieur, et je me promis d’y faire des fouilles. Je fus confirmé dans ce dessein par la trouvaille d’une jolie flèche en silex jaune, très aigue à la pointe et terminée par deux ailerons un peu recourbés du côté du pied; elle était sur un des sillons presque au pied du dolmen.

Fouilles du Dolmen, 14 Février 1879.

Un cercle de 55 m de tour* (* Les gens des alentours ne donnent aucun nom à ces pierres ; j’ai cru devoir baptiser ce monument du nom de Couronne-Blanche, pour le désigner plus aisément), formé par des pierres en quartz blanc de formes allongées, entourent le dolmen. Cette belle couronne blanche, dont les fleurons sont presque tous abattus mais encore en place, occupe le sommet d’une grande pièce désignée au cadastre sous le n° 627 de la section E. Une autre ligne ou se voit un menhir de 1,55 m de haut, vient doubler la première enceinte dans la direction du sud-est. Puis des roches éparses çà et là descendent des pentes de la butte, et viennent rejoindre les pièces des Ménis.

Malgré la disposition un peu circulaire des blocs qui entourent le dolmen, je crois mettre un point de doute en les signalant comme cromlech.

Trois des menhirs de cette pièce sont encore debout, et l’on peut reconnaitre pour tel bon nombre des roches allongées qui sont abattues. (voir pl. VI) Le 14 Février 1879, je commençais les fouilles du dolmen. Après avoir enlevé un remplissage de pierres enchevêtrées de ronces qui couvraient l’intérieur de la chambre, je trouvai une couche de 30 cm d’épaisseur, composée de terre végétale mêlée de charbon et de fragments de poteries sans caractère intéressant. Le long des parois de la chambre cette couche s’arrêtait au roc schisteux; mais dans toute la partie centrale la roche avait été entamée, pour donner plus de profondeur à la sépulture. Une épaisseur de 10 cm de terre rougeâtre et compacte, très différente du sol environnant, remplissait cet espace. C’est dans cette seconde couche, à des profondeurs variables, que j’ai trouvé avec l’aide de mon frère Georges, les différents objets désignés plus bas ; des ossements devenus brisés et devenus friables étaient mêlés à ces terres et réduits en petite parcelle. Puis des branches carbonisées paraissaient çà et là ; l’une d’elles, longue de plus de 40 cm, passait sous le premier montant près de l’ouverture, et venait ressortir en dehors du dolmen.

Tout au fond une troisième couche composée d’argile jaune pâle, s’appliquait sur le roc de façon à en couvrir les irrégularités. Nous reconnûmes bien vite l’utilité de cet enduit, à mesure que nous l’enlevions, l’eau suivant la surface du rocher venait remplir le creux formé pour la tombe Objets recueillis dans la deuxième couche :

1° Une seconde flèche de 36 mm de long, très hardiment taillée avec des ailerons écartés et une soye longue et conique ; elle était placée devant la jointure des deux montants du nord, à l’intérieur du dolmen.(voir pl. VI)

2° Un outil en pierre polie (psammite) assez bizarre de forme ; il est cylindrique d’un côté et taillé de l’autre en forme de manche carré.

3° Une lame en silex jaune, bien coupante et présentant trois méplats à la partie supérieure et sur l’autre une surface unie ; longueur 58 mm. Des silex tranchants, d’autres émoussés et retouchés par petits éclats sur les bords.

4° Un broyeur en grès rugueux de forme sphérique et un peu aplatie d’un côté par le frottement.

5° Des fragments de poteries très détériorés par l’humidité.

6° Des os brisés et les charbons indiqués plus haut.

Une hache en pierre polie d’une roche assez rare (Fibrolithe) et mesurant 9 cm de long m’a été remise par le propriétaire du champ ou se trouve le dolmen.

Il est évident que le feu dont nous avons retrouvé les traces, avait été allumé avant qu’on ai dressé les pierres du dolmen, puisqu’un des montants était placé sur un des bois réduit en charbon. Ce feu avait sans doute servi à durcir l’argile qui forme l’aire de la chambre.

Seconde partie :

Lorsque nous eûmes achevé ces fouilles, il nous restait à examiner l’enclos formé par les pierres qui prolongent au nord les parements du dolmen. Trois blocs irrégulièrement placés formaient une seconde loge qui n’a jamais dû être bien fermée. Là nous n’avons point retrouvé les différentes couches de l’autre partie du monument ; de longues pierres plates en schiste tégulaire couvraient obliquement le centre de cette cachette. Orientées du nord au sud, elles étaient repliées les unes sur les autres de façon à se rejoindre au milieu, et des cales symétriquement disposées à chaque bout les retenaient en place ; après avoir enlevé ces dalles, nous trouvâmes une épaisseur de terre végétale bien homogène et très fine, contenant seulement un silex taillé ; puis au fond , une pierre plate plus grande que les autres, longue de 1,40 m sur 0,45 m de large, avec une échancrure de 12 cm taillée carrément sur un côté.

Il est évident que ces tables si bien disposées avaient servi à former une sorte de coffre pour recevoir une sépulture. Puis, les pierres d’ardoises ayant glissées les unes sur les autres, les ossements qui se trouvaient dans ce tombeau ; auront été écrasés sous le poids des dalles.

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