Accueil
Belgique
Ecosse
France
Irlande
Pays de Galles

Notice
Histoire
Rôle(s)
Catégories
Liens
GpsPasSion
Versions

Bibliographie

Gargantua
Les Fées



 France - Dolmen de la Vacherie [DLVAC2]

ID

DLVAC2

 
TypeDolmen
Intérêt2 / 5
NomDolmen de la Vacherie
CommuneDonges
Ville procheSaint-Nazaire
DépartementLoire-Atlantique

PositionN47.30905 W2.06902 [LAT LON DEG II]  - prise sur carte 1:25.000
Lambert IIE : 267 069,2 265 928 [Lambert II]

 


Téléchargement du fichier GPS au format GPS XML, TomTom OV2, ou CSV du site et de ses éventuels points d'accès

CommentaireEn 2018: La table est toujours visible au bord de la voie ferrée.


Dictionnaire Archéologique de la Loire-Inférieure (Pitre de Lisle 1882) :

Avant d'arriver à la station de Donges, les voyageurs qui suivent la ligne de Saint-Nazaire à Savenay, aperçoivent au bord de la voie une énorme pierre soulevée comme une trappe et appuyée sur des montants placés de biais. C’est le dolmen de la Vacherie séparé maintenant de son menhir que nous retrouverons un peu plus loin.

Les palissades du chemin de fer entourent ce dolmen d’une double haie de pieux aigus et aux deux bouts de ce parc, des cantonniers et des garde-barrières surveillent attentivement le ruban de sable con?é à leurs soins. Aussi ce monument est-il connu seulement de vue par les voyageurs du train de Saint-Nazaire, et bien peu, je crois, ont eu le privilège d’en approcher.

Fouilles du dolmen de la Vacherie, octobre 1879. Après bien des démarches, on nous permit d’aller, sous bonne escorte, mesurer et dessiner dans sa cage ce géant abattu. Puis, la bienveillance administrative augmentant, nous commençâmes, le 8 octobre 1879, les fouilles de ce tombeau mégalithique. Le monument de la Vacherie se compose d‘une énorme table de granit très unie à la face intérieure et d'une épaisseur moyenne de 60c.; elle mesure 4m.67c. en longueur et 2m.65 c. vers le milieu de sa largeur; un montant vertical, haut de 1m.90, supporte à l’ouest le bord de cette pierre dont l’extrémité opposée s‘appuie sur le sol. En déblayant les alentours de cette gigantesque trappe, nous avons retrouvé deux autres montants au nord et au sud; l’un d’eux, aplati et court, est renversé sous le bord de la table; l’autre, allongé comme un menhir et rejeté en dehors, traverse le fossé qui borde intérieurement la voie ferrée. Evidemment, ce grand dolmen n’est que la chambre d’un monument funéraire, autrefois précédé d’une allée couverte ; mais les traces de cette galerie ont complètement disparu.

La première couche de terre contenait un mélange de charbon et de poteries récentes dont nous avons bientôt connu l’origine: Lors des travaux de construction du chemin de fer, une cantine avait été installée sous le dolmen, et ces débris provenaient de cette occupation provisoire.

Au-dessous de ces terres, à une profondeur de 40c. environ, se rencontrait une couche sableuse et compacte qui semblait formée de parcelles de granit désagrégé. Lorsque nous eûmes brisé cette croûte, les terres apparurent mélangées çà et là de traces de charbon; puis des poteries brisées d’une pâte grossière et semées de grains de quartz, l‘une d‘elles marquée sur le bord d’une série de coches faites avec le doigt; des silex translucides taillés en éclats allongés et recouverts d’une couche de cachalong assez épaisse.

Une hache-marteau, en diorite verte, percée d’un trou d’emmanchement et très svelte de forme. Les deux côtés de cette hache sont évidés entre la pointe et le centre, de façon à ménager de l‘épaisseur autour du manche tout en donnant plus de pénétration au tranchant. Les faces supérieures et inférieures présentent aussi deux rainures allongées tracées dans l’axe de la pierre. Pour obtenir le trou central, on a creusé de chaque côté de la pierre deux cavités qui se sont rejointes vers le centre et forment ainsi deux cônes renversée se pénétrant l’un l’autre. Le centre de cette douille ne mesure que 17mm, tandis que le diamètre extérieur dépasse 8c.; la hache est brisée par le milieu et épointée. (Voir ?g. 4, pl. II.)

Un peu au-dessous de cette hache-marteau, nous avons recueilli un morceau de phillade, marqué de rayures obliques.

En dehors de ces objets, nous n’avons plus trouvé que des fragments de poteries plus récentes, entre autres un goulot d’amphore romaine en terre jaune. Du reste, ce mélange d’objets romains ne nous surprit que médiocrement : déjà, en 1850, on avait trouvé sous cette pierre une pièce d’or à l’ef?gie d‘Antonin. (Ction de M. Anthime Ménard.)

Tel est le contenu et le contenant de ce dolmen. Il est assez étonnant et surtout très heureux que cette pierre soit restée debout sur le passage du chemin de fer; comment le dragon rouge, stigmatisé par Brizeux, a-t’il épargné ce vieux tombeau? C’est que, doublement favorisé, il avait pour maître un éloquent défenseur, M. Anthime Ménard, et pour adversaire un conservateur sincère, M. E.

La Peyrade.

Naguère, on classait ce monument dans la catégorie surannée des demi-dolmens; en réalité, ce n’est qu’un dolmen à demi ruiné. Cette classe de mégalithes, vigoureusement battue en brèche dans nos annales par le savant W. Luckis, est maintenant tombée en désuétude. C’est une mesure trop radicale: il y a des demi-dolmens qui n’ont jamais été des dolmens entiers, et j’en ai signalé quelques-uns dans une brochure ayant pour titre la Bretagne primitive (Saint-Brieuc, 1882).

Lien(s) Internetfile

Fiche visitée 442 fois
© 2004-2024 T4T35 - Version du 3 décembre 2020 22:31 - Email : T4T35