N47.11423 W2.1056 [LAT LON DEG II] - prise sur carte 1:25.000
Lambert IIE : 263 084,2 244 461 [Lambert II]
Téléchargement du fichier GPS au format GPS XML, TomTom OV2, ou CSV du site et de ses éventuels points d'accès
Commentaire
Entre 937 et 940 Alain Barbetorte, petit fils du dernier Roi de Bretagne Alain le Grand, libéra le pays de Retz de l’occupation Viking et reconnu Pornic comme place forte destinée à protéger la Marche Sud et la Baie de Bretagne (nommée maintenant Baie de Bourgneuf).
Il fut le premier « Duc de Bretagne » proclamé en sa capitale de Nantes sous le nom d’Alain II. Un château primitif est édifié au Xème siècle par Alain Barbe-Torte. Il y a, au tout début du Moyen Age, un château fort défendant l'entrée du port, un rempart autour de la ville et une église paroissiale. Les remparts partaient de la Terrasse et rejoignaient la rue de la Douve pour en suivre le tracé jusqu'au Marchix. Le château doit remonter au XIIème siècle Puis, au fil des années, il est laissé à l'abandon. Le château est reconstruit aux XIIIème et XIVème siècles. Il est entouré d'eau et son accès se fait alors par un pont-levis qu'a remplacé aujourd'hui un pont fixe. Du château dépendaient la Terrasse et les Halles qui se rejoignaient. Grand port de pêche, il fallait protéger Pornic et surveiller l'entrée du Port.. Le château appartient en 1370 à Gilles de Laval (ou Guy de Rais, époux de Marie de Craon), père de Gilles de Rais (maréchal de France, époux de Catherine de Thouars) également connu sous le nom de Barbe-Bleu. Ce dernier le vend à Jean V, duc de Bretagne pour 3 850 livres. Mais le château est restitué, sous la pression du Roi de France, à la famille Coëtivy, successeurs de Gilles (en effet, Marie de Rays, fille de Gilles de Rays, avait épousé Prégent de Coëtivy en 1442). Par la suite, il est transmis aux familles Gondy (Pierre de Gondy, en 1660), Villeroy (Nicolas de Neufville, duc de Villeroy, petit fils de Marguerite de Gondy) et Brie-Serrant (Clément-Alexandre de Brie, marquis de Serrant, à partir de 1778). Voici ce qu'était en 1674 le domaine proche de la seigneurie de Pornic : « L'ancien chasteau et forteresse de Pornic composé d'anciennes tours, ceinturé de murailles, ponts-levis et terrasses, maisons et douves, avec une grande place au-devants, sur laquelle il y a une grange ; et un jardin contenant dix journaux, en partie planté de vignes et en partie clos de murailles » ; — « le havre de la dite ville de Pornic, au pied dudit chasteau, et un estang ô ses pescheries prohibitives au bout dudit havre, avec une grande chaussée de pierre entr'eux deux, sur laquelle y a quatre moulins à eau ô leurs destroicts ». Le château est partiellement détruit à la Révolution.
La tour Nord est la plus ancienne du château. La tour Sud date du XVème siècle. La tour dérasée forme ce qui reste du donjon.
La marquise de Brie-Serrant est arrêtée avec sa fille au château de Pornic. Tombée en désuétude, la famille de Brie-Serrant l'abandonne car il est grevé de lourdes hypothèques. Un ancien forgeron, Chauvet, surnommé 'Misère' habitait les ruines et il devenait avec le temps difficile de le déloger. Le château devint ensuite la propriété des familles Le Breton, Joubert, de Clermont Tonnerre, de Bourgnenay.
En 1824, les ruines sont achetées par un particulier qui fait alors une première restauration. Il est remanié au XIXème siècle dans le style Viollet-Le-Duc. par l'architecte Bourgouin.